mardi 20 décembre 2011

Chansons de Savièse


Chansons de Savièse. Ernest Biéler (1863-1948). 1896.
Huile sur toile. 87 x 143 cm.
Banque cantonale du Valais, Sion, Suisse.

Cette œuvre représente un groupe de cinq jeunes filles du village de Savièse (Valais central) se promenant bras dessus-dessous et chantant, vraisemblablement en patois.

Le peintre, Ernest Biéler, appartient aux artistes dits de l’école de Savièse. Ce terme désigne les peintres réunis autour de sa personne aux alentours du village de Savièse entre 1880 et 1914.
Ils réalisent une peinture de genre inspirée par la vie des campagnes, empreinte de réalisme (1)
et de naturalisme (2).

C'est en 1884 qu' Ernest Biéler, né à Rolle, découvre le village de Savièse; il a alors 21 ans. En 1896, il loue un logement dans le village. Il part à Paris en1897 mais revient en 1900 à Savièse et s’y fait construire un atelier.

Les jeunes filles représentées portent la tenue simple du costume saviésan, portée l’après-midi ou lors des fêtes peu importantes.
Cet habit est composé des éléments suivants :
• la robe traditionnelle (cotën) avec corsage sans manche et d’une jupe plissée uniquement à l’arrière. (150 à 250 plis en fonction de la taille de la personne qui le porte),
• la chemise à manches blanches,
• le tablier et le foulard assortis, parfois en soie, brodés de motifs floraux, ou en coton uni ou imprimé. fichu (motchyòo dou cóou) et le tablier (fordà).
• le chapeau de paille plat (tétaa) comportant une calotte ou ornée d’un ruban à peine plissé.

La scène se passe en été, ainsi qu’en témoigne l’arrière-plan décoratif végétal fait de fleurs et de feuilles de courge.
Les ornements floraux sont très présents dans l’œuvre Biéler. En effet, il est influencé par l’Art Nouveau qu’il a découvert à Paris. Il réalise d’ailleurs à partir de 1898 une activité dans le domaine des arts décoratifs.

Les personnages sont peints avec réalisme. Les arabesques florales qui entourent les jeunes filles paysannes apportent une touche de douceur au tableau.
En observant attentivement, on s’aperçoit que chacune des jeunes filles a sa propre expression. Chaque tête est représentée de façon différente : inclinée ou droite de profil ou de trois-quarts.

Au point de vue de la composition, deux lignes fictives traversent le tableau.
L’une relie les mains des chanteuses.
L’autre construit l’action de la scène et confère un rôle central à la deuxième jeune fille en partant de la droite, tout en orientant le regard du spectateur sur elle.
Elle est la seule chanteuse à regarder le peintre et le spectateur. Elle est aussi la seule à être vêtue d’un caraco, une veste légère très appréciée l’été. Notre attention est aussi retenue par l’œillet rose clair posé vers le bas du visage presque sur l’épaule par la jeune fille voisine.

 

1. Mouvement artistique de la deuxième moitié du XIXe siècle caractérisé par la présentation de la réalité sans idéalisation et abordant des thématiques politiques ou sociale.
2. Mouvement accordant une importance primordiale au paysage dans la peinture ; les paysans ou les ouvriers occupent une place centrale dans les œuvres. Les peintres expriment une vision sociale exprimant une Révolte contre l’industrialisation, et la revendication d’une plus grande justice sociale.

lundi 12 décembre 2011

Un petit clic pour découvrir la vidéo de cette chorale qu'on a adoré:

mercredi 7 décembre 2011

"Paris-sur-scène" -Téléthon

Ces quelques photos pour revivre
ces petits moments de bonheur:

bonheur d'avoir chanté et joué ensemble sur scène, d'avoir ri, d'avoir transmis à notre public cette douce euphorie et surtout... l'immense bonheur d'avoir apporté une contribution au Téléthon: 845 euros ont été collectés et reversés !
















Merci du fond du coeur à tous: Patrick (notre chef de choeur),
choristes, spectateurs et partenaires!


(Photos Jean-René Bonicki et Roland Jobard)